Wolf Vostell - Endogen Depression


Wolf VOSTELL - Endogen Depression 

Exposition du 13 septembre au 1 novembre 2014 


La galerie Anne de Villepoix est heureuse de présenter l’exposition Endogen Depression de Wolf Vostell, avec sa fameuse installation « Dépression endogène Los Angeles » créée en 1980 à l’Institut de Los Angeles d’Art Contemporain (LAICA). Commencée en 1975 au Musée d’Art de Hanovre, en Allemagne, Endogen Depression compte environ neuf versions. L’installation se compose d’une quarantaine d’objets : des tables, des commodes et des téléviseurs évoquent l’intérieur d’une traditionnelle maison familiale. Tous les téléviseurs sont à moitié coulés dans le béton et une dizaine d’entre eux sont allumés. Dans l’installation de LAICA, tous les téléviseurs sont mis en marche et diffusent un son très faible. Au groupe de chiens que comprenaient les versions antérieures, la version installée à LAICA substitue un groupe de dindes vivantes qui renvoient à des thèmes classiques américains, et plus particulièrement à la fête de Thanksgiving. Plusieurs couches de réflexion habitent ce travail : l’immersion des téléviseurs dans le béton, l’itinérance des dindes dans l’espace, leurs interactions avec les objets et les sons qui en découlent composent une allégorie de la société contemporaine, passive et endormie sous le flot des images, des habitudes et des événements. Premier artiste à avoir intégré un poste de télévision dans une œuvre d’art, Vostell répond aux événements de l’époque. Collisions d’objets, d’images et d’actes, ses œuvres invitent à la réflexion. Pour désigner son travail, il a formé le concept de « dé - coll/age », lequel renvoie au détournement des images et à des interventions à partir de l’actualité. Co-fondateur du mouvement Fluxus, il a réalisé de nombreux happening dans les années 1960 et collaborait étroitement avec Allan Kaprow, Alison Knowles, George Maciunas, Dick Higgins et Nam Juin Paik. Vostell faisait également partie du NON!, mouvement newyorkais qui, tout comme Fluxus, s’oppose à la commercialisation de l’art. Une revendication en acte dans les happenings et les environnements de Vostell, où l’expérience de l’œuvre a la priorité sur sa valeur monétaire. 

Wolf Vostell a été présenté dans des expositions marquantes telles : Destroy the Picture : Painting the Void, 1949-1962 (2012), Out of Actions : Between Performance and the Object 1949-1979 (1998) de Paul Schimmel. Il a participé à la Documenta 6 en 1978. En 1976, Vostell a créé le Mueso Vostell Malpartida de Caceres, en Espagne. Quelques grandes rétrospectives ont été organisées par le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, la Nationalgalerie, Berlin, Allemagne (1974/1975), Wolf Vostell : My art is the Eternal Resistance to Death, Rheinisches Landesmuseum, Bonn, Allemagne (2007), le Carré d’Art-Musée d’art contemporain de Nîmes, France (2008), etc. De 1958 à 1998, on a consacré à Wolf Vostell en Europe, en Amérique et en Asie plus de 200 expositions personnelles, il a participé à plus de 750 expositions collectives. De 1954 à 1988 il a organisé 51 happenings. De 1960 à 1962, il a donné 5 concerts pre-Fluxus et, de 1962 à 1994, d’innombrables concerts Fluxus, dont 30 sont documentés par des archives.

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