Still I’ll Rise - Armando Mariño

Armad

Exposition “Still I’ll Rise” Armando Mariño

Exposition : 19 janvier – 6 mars 2021


La Galerie Anne de Villepoix est heureuse
de présenter la première exposition personnelle de Armando Mariño « Still
I’ll Rise ».

Né en 1968 à Cuba, Armando Marino est un
artiste qui intervient au croisement de différents mondes et associe de
nombreux contrastes esthétiques issus du langage traditionnel et contemporain.
Voyageur compulsif et curieux, il commence par explorer l’Europe avec les
Pays-Bas et la France. Puis, les Etats Unis lui offrent le cadre enchanteur de
la Vallée de L’Hudson et New-York où il finira par s’installer.  

Dans cette exposition personnelle à la
galerie Anne De Villepoix, se retrouvent les peintures significatives de
l’artiste dominées par la couleur et le mystère.  

En effet, les œuvres d’Armando Marino se
caractérisent par une palette chromatique puissante et saturée, issue des
magazines, de l’iconographie digitale, des nuances incandescentes de nos
écrans.  

A l’instar des mouvements du début du
XXème siècle, fauvisme ou Die Brücke, il installe la couleur au premier rang.
Il crée une tension visuelle grâce aux contrastes entre les rouges, les verts,
les jaunes et les bleus. Cette impression est d’autant plus forte que Mariño
construit chacune de ses œuvres avec plusieurs couches de peinture à l’huile,
souvent sur la base de jaune de cadmium ou d’orange, délicatement superposées
jusqu’à ce l’éclat soit atteint.

Son geste expressionniste fait apparaître
des halos épais et multicolores qui cristallisent une atmosphère parfois
violente, souvent spectaculaire. A la manière des peintres Nabis, cette densité
est accentuée par un jeu d’échelle et de concentration ; les œuvres sont toutes
de formats différents et les sujets sont traités en plus ou moins gros plans
comme s’il pratiquait une manoeuvre de focalisation mentale.  

Cette formidable palette de couleurs
associée à une quantité d’effets plastiques laissent apparaître des paysages
sauvages comparables aux arborescences de Daniel Richter. À l’intérieur, des
personnages sublimes investissent la toile et semblent directement issus d’un
temps éphémère de rêves, de visions hallucinées, de souvenirs.  

Chaque œuvre, dans une danse de teintes
enflammées, est possédée par un nouveau maître. Guerriers, sorciers, nymphes et
esprits se dévoilent et se livrent à des rituels vaudou. Réveillés par les
alizés, les feux crépitent et les métamorphoses jaillissent aux rythmes
effrénés des tambours chamaniques. L’artiste nous engloutit dans ce monde
occulte, éden tropical où les premiers hommes et puisent leur vitalité dans ces
jungles fabuleuses.

Le titre de l’exposition « Still I’ll
Rise » est tiré d’un poème du même nom, écrit en 1978 par la poétesse Maya
Angelou. Ce texte puissant, décrit l’absolue nécessité de cette militante
afro-américaine, à résister contre l’effacement de sa culture et de son
identité.  Il s’associe à cet esprit de lutte pour défendre sa place en
tant qu’artiste dans le contexte incertain et inquiétant des États Unis, se bat
contre l’exclusion et pour la survie sa création.  

Dans une quête spirituelle, ce poète
chromatique, tourmenté et visionnaire crée une œuvre vibrante et symbolique. La
lumière de ses couleurs stridentes nous inonde et parvient à réveiller la
conscience en chacun de nous dans des « musiques étranges qui naissent et
s’assourdissent sous l’aile close de la nuit »


Barbara Lagié

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