Je n’ai pas seulement disparu au centre des couleurs


EXPOSITION

Je n’ai pas seulement disparu au centre des couleurs

Du 17 juin au 31 Juillet 2021


La galerie Anne de Villepoix est heureuse de présenter « Je n’ai pas seulement disparu au centre des couleurs », une exposition collective qui réunit Atsoupé, Marcella Barcelo et Ines di Folco, du 17 juin au 31 juillet 2021.


Imaginé par ces trois amies diplômées des Beaux-Arts de Paris, le titre de l’exposition « Je n’ai pas seulement disparu au centre des couleurs » est un cadavre exquis d’une justesse inattendue. Pour chacune d’entre elle, la couleur est un élément centrale d’expression picturale, un véritable langage de composition fait de consonances et dissonances à la recherche de fantômes.


Leurs oeuvres nous parlent du temps qui est traversé de formes survivantes, faites de mélancolie et d’espoir, de transparence et de teintes éclatantes. 

Pour Kandinsky « L’artiste est la main qui, par l’usage convenable de telle ou telle touche, met l’âme humaine en vibration », et c’est dans cet esprit, celui de la relation presque physique à la couleur quelles réussissent à faire percoler l’invisible dans le visible. 


Atsoupé est une artiste d’origine Togolaise dont les oeuvres constituent un apparent paradoxe entre enfance et violence qui les rendent particulièrement uniques. Son travail plastique fait de poupées sans visage, et de multiples portraits sur papier, semble convoquer des esprits, établir une survivance entre le passé et le futur. Ces figures anonymes imprègnent les papiers dans des palettes étonnantes et maîtrisées. Comme magnifiées, elles prennent vie dans des bleu de Prusse, des rouges carmin, des verts de jade qui se superposent et se mêlent dans des lavis virtuoses. L’artiste déploie une grande puissance expressive dans ces visages mystérieux parfois criblés de nombreux trous, ils nous scrutent notre monde avec une profonde mélancolie. 



Marcella Barceló, née à Majorque, est une artiste peintre qui vit en France mais dont l’âme appartient définitivement au pays du soleil levant. Inspirée par le Mono No Aware, un mouvement japonais qui submerge par la sublimité pathétique, son oeuvre se contemple comme on lit un poème Haiku. Dans des paysages luxuriants, éclatants et multicolores, se cristallisent de jeunes corps, presque fantomatiques qui semblent fusionner jusqu’à l’effacement.

A la manière de Balthus, les peintures de Marcella dévoilent de jeunes filles, souvent nues, madones enfantines en métamorphose. Peintre libre et virtose, elle nous place dans une ode à l’ambiguïté du monde, à la tristesse du beau, dans « la sensibilité de l’éphémère ».


Ines Di Folco, née à Paris, elle est une artiste pluridisciplinaire, peintre et chanteuse, son univers permute du réel au rêve, de l’enchantement au désespoir.

Elle est une artiste dont l’inconscient fait oeuvre, dont la main rend possible la juxtaposition des images, sans contraintes de temps ni d’espace. Proche des inspirations symboliste comme Odile Redon, l’artiste propose un univers définitivement onirique, indéterminé. Ses personnages sublimés, inspirés des personnages de Kerry James Marshall, presque christiques investissent la toile suspendue et semblent directement issus d’un temps éphémère de visions hallucinées, de souvenirs. Fait de blancs phosphorescents, de bleus azur, de noirs profonds, ses oeuvre nous plonge dans une apnée fantomatique, ou déesses mères et enfants se livrent à des rituels secrets.


Barbara Lagié


Using Format