Senga Negudi + Melvin Edwards

ESPACE GALERIE 

Senga Negudi + Melvin Edwards


Exposition du 11 janvier au 12 avril 2014


La galerie Anne de Villepoix présente pour la première fois le travail de Senga Nengudi . Elle est née Sue Irons en 1943 à Chicago. A l’âge de 7 ans , sa mère et elle, s’installent en Californie, déménageant plusieurs fois entre Los Angeles et Pasadena. Nengudi se spécialise en art et pratique également la danse a l’Université de Californie, Los Angeles (CSULA) ou elle obtient son diplôme en 1966.  Après un an passé à la Waseda Université à Tokyo, elle retourne à CSULA 

pour poursuivre ses études. Durant ces études, elle travaille volontairement au Watts Tower Arts Center  et travailla comme assistant professeur au Pasadena Art Museum. Ces deux expériences furent déterminantes pour la suite de sa carrière artistique. C’est au Watts Towers Art Center qu’elle développe les expérimentations avec des matériaux spécifiques,propre à chaque communauté. Nengudi déménage ensuite à East Harlem  juste après l’ obtention de son master en sculpture en 1971 et devint rapidement un membre influent de la communauté afro – américaine.

Malgré une apparence assez banale , les matériaux utilisés par Senga Nengudi ont diverses significations dans ses mains. Les limites corporelles et sociétales du corps de la femme sont abordées dans ces sculptures de collant. Etiré, rempli, noué et tiré les collants se donnent  des  allures  biomorphiques aussi belles que grotesques. Ils parlent de l’endurance du corps humain  et en particulier des transformations du corps de la femme. Des collants remplis de sable aux reliefs qui font penser aux poitrines opulentes ou à un ventre maternel . Le collant étiré et tordu évoque plutôt la douleur et la violence, tout particulièrement quand les jambes  sont écartelées.

Les photographies, présentées ici, proviennent de performances que Senga a pu faire comme « Rapuntzel » . Elle crée là une coiffe de visage faite en collant de nylon comme un hommage à un immeuble en cours de destruction qu’elle appréciait  beaucoup. Pour «  Study for Mesh Mirage » , elle crée une tenue à la croisée des civilisations  africaines et japonaises ( le theâtre Noh rencontrant les cérémonies africaines  ancestrâles).

Ces pièces sont dans les collections du MOMA, du Studio Harlem, et du Brooklyn Museum parmi les plus importants .



La galerie Anne de Villepoix présente pour la première fois le travail de l’artiste Melvin Edwards et notamment ces pièces emblématiques les « Lynch Fragments ».

Melvin Edwards est un des pionniers dans l’art et la sculpture afro-américaine. Né à Houston au Texas en 1937, il débuta sa carrière à l’Université de Caroline du Sud, ou il rencontre le peintre hongrois Françis de Erdely qui devint son mentor. En 1965, le musée de Santa Barbara organise sa première exposition personnelle . En 1967, il s’installe à New York et peu de temps après son travail est montré au tout nouveau Studio Museum ; en 1970 pour la première fois le travail d’un artiste afro-américain est présenté au Whitney Museum.

Le travail d’Edwards reflète son engagement  contre la racisme , la violence , le travail et les problèmes de la diaspora africaine. Il  crée des sculptures composées d’objets du quotidien en acier soudé tels que pelles, pioches , couteaux et des pièces mécaniques pour créer de nouvelles formes.

Edwards est célèbre pour ces « Lynch Fragments » , présentés ici, qui s’ échelonnent sur trois périodes : le début des années 60, en réponse aux violences raciales aux Etats Unis ; puis le début des années 70  avec son activisme contre la guerre du Vietnam lui donne le goût des séries ; et de 1978 à nos jours ou il réalise les « Lynch Fragments » , pièces célèbrant  l’être humain et sa nostalgie. Dès les années 70, .Edwards a été profondément connecté au continent africain, lors de  son tout  premier séjour  avec son épouse la poêtesse Jane Cortez . Il enseigne le travail du métal dans plusieurs pays , créant des workshops et accompagnant de jeunes artistes-soudeurs africains. Au fil des années, ces « Lynch Fragments »  ont célébrés la culture africaine et ses artifices. Tout particulièrement, les masques africains ont beaucoup inspirés l’artiste pour ces pièces . Son travail a été largement exposé et est présent dans les collections du MOMA , du Studio Harlem, du Brooklyn Museum et du Métropolitan à New York . En 1993, le Neuberger Museum of Art in Purchase, de New York, organise la première rétrospective de Melvin Edwards, documentant trente années de création. En 2015, le Nasher Sculpture Center organisera une grande exposition retraçant la carrière de l’artiste de 1960 à aujourd’hui.



PROJECT ROOM 

John Cornu 

11 janvier au 12 avril 2014


Artiste français né en 1976, John Cornu propose pour ce project room quelques sculptures « ready-made » présentées sur des socles : soit des billots de boucher achetés à des professionnels en fin de carrière ou décédés. « La Mort dans l’âme » est un travail de sculpture par procuration, qui s’inscrit dans un genre pictural et chromatique réductif, comme pour combler un trop perçu d’expressivité ou respecter une ligne en apparence assez peu bavarde. Il s’agit d’hybrider des formes facilement assignables à une attitude minimale, tout en injectant une dose d’expressivité. Il en est de même pour les « Réserves », ces toiles peintes au vin dont la référence à l’art aborigène est on ne peut plus manifeste. Cette série évoque en effet clairement un dispositif coercitif d’enclos où les populations endogènes d’Australie semblent conserver une forme de légitimité. Une légitimité à laquelle s’ajoute une rente de l’état soit en d’autres termes un pourboire génocidaire… Son travail a été présenté au sein d’expositions personnelles et collectives en France : Palais de Tokyo, Maison Rouge, Abattoirs – Frac Midi-Pyrénées, Musée Beaux-arts de Rennes, Biennale de Lyon ; ainsi qu’à l’étranger , notamment au MACRO de Rome.




VITRINE 

Marion Verboom 

16 novembre 2013 au 12 avril 2014 

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